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New-York et la féérie de Noël

Des années que j’attendais de trouver le (bon) moment pour découvrir New-York. Et quel meilleur moment que la période de Noël avec toute sa féérie ?

De New-York, Big Apple, on a tout dit. A telle enseigne que si j’ai si longuement hésité avant de m’y rendre c’est parce que je pensais ne pas être séduite par cette mégalopole tonitruante, excessive, qui défie les superlatifs. Je craignais de parcourir des rues sales, sans âme, de ne voir que des gratte-ciels dissimulant le moindre rayon de soleil, de ne croiser qu’une foule compacte évoluant tels des zombies avec pour seul leitmotiv : métro, boulot, dodo. Je craignais de me retrouver dans une ville ultra consumériste aux enseignes mass-markets et aux affiches racoleuses…Bref, j’étais bourrée de préjugés 🙂

Pour la petite histoire, c’est en participant comme chaque année au salon ILTM (International Luxury Travel Market) à Cannes, que j’ai gagné 3 nuits dans un hôtel de mon choix membre du prestigieux label SLH (Small Luxury Hotels of the World). C’est ainsi que je me suis retrouvée l’année suivante à New-York dans le confort de l’hôtel 5* Westhouse membre de SLH, idéalement situé à quelques minutes à pied de Central Park et de Time Square.

Je dois dire que pour une première à New-York j’étais vernie. Capitale mondiale de la finance et de la culture, New York est aussi (étonnamment) l’une des villes où la « green attitude » est la plus développée, encouragée par son ex-maire Michael Bloomberg. En 2007, il avait notamment impulsé une politique de rénovation énergétique des gratte-ciels et entamé la plantation d’un million d’arbres dans la ville. Plus de 10 ans après, la Big Apple est devenue éco-friendly !

Manhattan est devenu un écoquartier dès 2009 avec l’ouverture du parc urbain suspendu inspiré de la Coulée verte parisienne : « La High Line » bâtie sur une ancienne voie de chemin de fer abandonnée. 20 ans de travaux et une promenade au milieu de 500 espèces de végétaux dont les besoins en eau sont faibles. Aucun pesticide n’est utilisé et tout est conçu de façon écologique, de la fertilisation au jus de compost en passant par les éclairages jusqu’à la récupération de l’eau de pluie. Le dernier tronçon ouvrira cette année et ressemblera à un tunnel végétal façon jungle. De quoi ravir les 8 millions de promeneurs annuels 🙂

L’agriculture urbaine tout comme le street art explose à Brooklyn et ce n’est pas pour rien que s’y installent certains vignerons et street artistes nouvelle génération. Devin Shomaker a décidé de produire son vin sur les hauteurs de la zone industrielle Navy Yard, sur un rooftop à la vue exceptionnelle, créant ainsi la première « vigne sur toit » du monde. Installé sur des hamacs géants entre les grappes de raisins, on déguste ce vin urbain unique. Mais les règles sont strictes : le toit est non-fumeur et les enfants ne sont pas autorisés (ni les animaux) !

Côté street art, j’en ai pris plein les yeux. Les rues de New-York, Paris, Berlin, Londres et même Valparaiso sont devenues le terrain de jeux préféré de street artistes de tous horizons. Et le phénomène ne cesse de s’étendre depuis ces dernières années. Brooklyn et le désormais incontournable quartier de Bushwick, autrefois repaire des trafiquants de drogue et des gangs s’est « bobohisé ». Il fût un temps, où traîner dans le coin n’était vraiment pas recommandé. Crimes, trafics de drogue, règlements de comptes et prostitution rythmaient le quotidien la vie de Bushwick. Mais ça, c’était avant !

Bushwick attire désormais une population jeune, bobos, artistes. Il est même devenu agréable d’arpenter ses rues à la découverte des fresques murales magistrales signées des meilleurs street-artistes du moment, de déjeuner dans l’un des nombreux restaurants vegan à la déco Bohème-Chic et de flâner dans les galeries d’art et autres boutiques de déco vintage.

Vous l’aurez compris, Bushwick c’est un peu le SOHO de Stockholm, la Butte aux Cailles de Paris (13e arrondissement), le charme des maisons surannées en moins 😉

C’est en compagnie de Katherine Hill de la société Brooklyn Unplugged Tours, artiste et experte en street-art que durant 2h nous avons arpenté les rues de ce quartier de Brooklyn. Jamais je n’avais vu autant de graffitis au m2 ! Du jamais vu et surtout du grand format, du beau, des messages en veux tu en voilà…bref que du bonheur ! J’ai personnellement beaucoup aimé le travail d’une artiste locale croisée au détour d’une rue alors que nous étions « stationnés » devant l’une de ses œuvres.
LMNOPI, de son nom d’artiste (cf une de ses œuvres ci-dessous), est une artiste activiste engagée depuis 1989 dans de multiples causes dont le climat, les minorités qu’elle met en exergue dans ses nombreuses réalisations. Son style reconnaissable entre tous mélange avec brio différentes techniques. On est ici bien loin d’un graf au pochoir ou au pistolet.

Le street art est présent partout à New-York et pas uniquement à Brooklyn. J’ai réalisé plusieurs centaines de clichés lors de mon séjour que je ne pourrais pas partager ici faute d’espace. Je vous livre ici l’un de mes préférés pris un soir dans une rue du quartier branché de Williamsburg  :

Situé dans le borough de Brooklyn, à moins de dix minutes de Manhattan par la ligne de métro L (station Bedford Ave), Williamsburg est un quartier hétéroclite et branché, un peu à l’image de la jeunesse qui l’habite. Les anciens garages et entrepôts, qui témoignent du passé industriel du quartier, ont été reconvertis en appartements, lofts, ateliers de toutes sortes, boutiques de vêtements vintage, restaurants, cafés et bars ultra-branchés. « Billyburg », ainsi que l’ont surnommé les locaux, est en quelque sorte le nouveau Greenwich Village ! Un quartier où  il fait bon flâner, loin des touristes et de l’agitation à laquelle on est habitué à New York.

Le cœur du quartier se trouve sur Bedford Avenue près de la station de métro du même nom. Toutefois, c’est en explorant les petites rues tout autour que l’on découvre la véritable âme du quartier. C’est truffé de petits restaurants cosy et vegan, de concept stores tous plus incroyables les uns que les autres, de boutiques de designers et de galeries d’art. Il y règne une belle énergie et une douce tranquillité.

En fin de journée, impossible de manquer les maisons illuminées de Dyker Heights, quartier résidentiel aisé situé dans le sud-ouest de Brooklyn. Surtout durant Noël. Les illuminations de Dyker Heights se trouvent entre la 86th et 83rd street et la 11th et 13th avenue. De Manhattan le plus simple est d’emprunter le métro ligne R (la jaune) et de s’arrêter à la station 86st. De la station, marcher sur la 86 jusqu’à la 10ème et 11ème avenue. Comptez 20 minutes de marche (d’un pas alerte). Une fois arrivé sur les lieux, vous n’en reviendrez pas !

Durant Noël toutes les maisons de Dyker Heights sont illuminées et décorées. Il existe une rivalité affirmée entre voisins. Et c’est à celui qui affichera la déco la plus show off. Place à l’exubérance, à la surenchère 🙂 . Tout est permis.  Désormais, la majorité des propriétaires fait appel à des « metteurs en scènes » pour s’assurer d’avoir LA maison la mieux décorée de Dyker Heights. C’est devenu en quelques années l’une des attractions majeures de Brooklyn durant les fêtes de fin d’année. Je vous laisse voir en vidéo, c’est plus parlant :

Changement de décor et retour sur Manhattan où en cette période de l’année, toutes les rues, toutes les façades sont animées attirant les touristes du monde entier. Mention spéciale pour la mise en scène du grand magasin Saks sur la cinquième avenue. Féérique !


Le lendemain, c’est aux aurores que je me suis levée (faut ce qui faut), ravie d’assister à une messe Gospel dans le quartier de Harlem au sein de la célèbre FCBC (First Corinthian Baptiste Church). Tel un show sur Broadway, les célébrations de FCBC sont retransmises en direct sur les réseaux sociaux…Davantage qu’une messe, la mise en scène est millimétrée, théâtrale et le pasteur, un véritable show man. Un concert live auquel chacun participe à sa manière. Quelque que soit votre confession, je vous invite à assister à l’une de ces messes/concert/sermon. L’ambiance y est unique. Chacun est accueilli bras ouverts par l’ensemble de la communauté. Si dans nos églises ont parvenait à partager la même ferveur, gageons que les messes séduiraient davantage de monde. Petit conseil, si vous souhaitez assister à une messe Gospel à Harlem, assistez à la première le matin aux alentours de 7h30/8h pour être certain de trouver une place.

J’aurais aimé avoir davantage de temps pour découvrir New-York Seulement voilà, six jours à NYC ne suffisent pas pour découvrir chaque quartier. Je me suis donc centrée sur l’essentiel pour cette première visite de Big Apple.
Il était pas loin de 10h du matin quand j’ai quitté FCBC. L’église n’étant qu’à quelques blocs de l’université de Columbia, j’en ai profité pour découvrir le campus avant de prendre la direction (toujours à pied) de Central Park, le poumon vert de NYC pour rejoindre le musée Solomon R. Guggenheim, musée d’art moderne situé sur la Cinquième avenue dans l’Upper East Side.

Le musée d’art moderne Guggenheim de New-York a été dessiné par Frank Lloyd Wright et inauguré en 1959. Il est situé face à Central Park et compte plus de 6000 œuvres dont seulement 3 % sont exposés au public. Créé à la gloire de la peinture non figurative et abstraite, ce musée se voulait être initialement un lieu d’exposition pour les artistes d’avant-garde tels que Mondrian, Pollock ou encore Kandinsky. Plus tard, des peintures d’autres mouvements comme l’impressionnisme ont étoffé la collection du musée. Les plus grands artistes y sont représentés, tels que Cézanne, Gauguin, Picasso ou encore Van Gogh. Aujourd’hui, la réputation de ce bâtiment est telle qu’on peut le définir comme un lieu incontournable pour tous les amateurs d’art du monde entier.

L’espace muséal du musée d’art moderne Guggenheim de New-York a une structure en hélice tel que vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus. Le visiteur entre par le sommet, puis descend progressivement jusqu’au niveau du sol par une rampe légèrement inclinée : la notion de salle d’exposition disparaît ainsi au profit d’une continuité de présentation !

Hilma af Klint est une artiste suédoise avant-garde, pionnière dans l’art abstrait. En 1906, après vingt ans de vie d’artiste et à l’âge de 44 ans, Hilma af Klint peint sa première série de peintures abstraites. Ce tournant vers l’abstraction et la symbolique lui vient de son intérêt pour le spiritisme, très en vogue en Europe à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Hilma af Klint s’intéresse à la théosophie de Madame Blavatsky et à la philosophie de Christian Rosencreutz.
En 1908, elle fait connaissance de Rudolf Steiner, fondateur de la Société Anthroposophique, de passage à Stockholm. Rudolf Steiner, qui l’initie à ses propres théories sur l’art, aura une certaine influence sur sa peinture tardive. Plusieurs années plus tard, en 1920, elle le retrouvera au Goetheanum à Dornach en Suisse, siège de la Société Anthroposophique. Entre 1921 et 1930 elle y passera de longues périodes, marquant ainsi une pause dans sa création artistique.

Si l’on retrouve cet attrait pour la spiritualité chez d’autres artistes contemporains comme Wassily Kandinsky, Piet Mondrian ou les Nabis, la transition artistique de Hilma af Klint vers l’art abstrait et la peinture non figurative se fera cependant sans contact avec les mouvements modernistes de l’époque. Le travail de Hilma af Klint est tout d’abord spirituel, et son œuvre artistique en est la conséquence.

Pendant ses études, Hilma af Klint fait la connaissance de Anna Cassel, qui l’introduit dans le groupe Les Cinq (de Fem). Ce groupe de femmes artistes s’intéresse au paranormal et organise régulièrement des séances de spiritisme. Elles se sentent entrer en contact avec « Les Maîtres » (Höga Mästare), esprits d’une autre dimension, qui les incitent à s’initier à l’écriture et la peinture automatiques. Hilma af Klint se sent guidée par une force qui lui dicte littéralement sa création.

Selon Les Maîtres, elle aurait été désignée pour créer les tableaux du Temple – mais elle ne saura jamais vraiment ce que les esprits entendent précisément par ce terme. Ses premières œuvres abstraites sont réalisées en peinture automatique, et la première partie des grandes peintures vouées au Temple prennent forme dans un état de quasi-transe ! Hilma af Klint écrit dans ses carnets de notes :

« Les peintures se sont peintes directement à travers moi, sans esquisse préliminaire et avec grande force. Je n’avais aucune idée de ce que ces images allaient représenter, néanmoins je travaillais vite et avec assurance, sans changer aucun trait de pinceau »

Dans son testament, Hilma af Klint lègue l’ensemble de sa peinture abstraite à son neveu, Erik af Klint, vice-amiral de la marine royale suédoise. Hilma af Klint précise que l’œuvre doit rester scellée au minimum vingt ans après sa mort ! Lorsque les caisses seront ouvertes à la fin des années 1960, rares sont donc les personnes ayant connaissance de ce qui allait leur être dévoilé. Il faudra attendre encore vingt années supplémentaires avant que la première exposition n’ait lieu : l’œuvre abstraite de Hilma af Klint sera montrée au grand public pour la première fois lors de l’exposition The Spiritual in Art, Abstract Painting 1890-1985, tenue à Los Angeles en 1986. Cette exposition marquera le début de sa renommée internationale.

Pour découvrir l’essentiel de NYC, je vous recommande de réserver en ligne votre City Pass. Il vous en coûtera 123 euros environ par adulte mais vous aurez accès à une sélection de sites d’intérêts :
– Empire State Building
– Musée américain d’Histoire naturelle
– Le Metropolitan Museum of Art
– Top of the Rock   ou   Musée Guggenheim
– La Statue de la Liberté et Ellis Island   ou   Croisières Circle Line
– Mémorial et Musée du 11 septembre   ou   Intrepid Sea, Air & Space Museum

Le City Pass, ce sont 9 jours consécutifs de validité, y compris le premier jour d’utilisation; l’entrée accélérée dans de nombreuses attractions et nul besoin d’imprimer vos billets, il vous suffira de présenter votre smartphone 😉



Blogueuse depuis 2008 et globe-trotteuse dans l'âme, j'aime dénicher de nouvelles adresses et partager mes expériences. Professionnelle du tourisme de luxe depuis 20 ans, j'ai lancé en 2010 mon agence de voyage Suite-Privee.com et propose un accompagnement personnalisé pour une clientèle exigeante et désireuse de voyager autrement.


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